Que nous enseigne le tour de France de John Locke ? Son œuvre : The journal of Locke's travels in France (1675-1679) s'inscrit dans des démarches similaires entreprises par des philosophes écossais des Lumières : Adam Smith, David Hume qui menèrent eux aussi un tour de France.
Ces voyages ont marqué leur vision des changements à venir à l'aune de la révolution industrielle et
pourraient de nouveau nous inspirer face à l'avis de tempête que représente le contexte post-Brexit.
Ce qui frappe dans le tour de France de John Locke est l'absence d'étape bretonne sur la route de la
faïencerie (Quimper par exemple).
A l'inverse, John Locke s'arrête par exemple à Gien pour découvrir ses temps pionniers de la faïencerie
qui existaient bien avant la Manufacture de 1821.
S'agissait-il d'un voyage philosophique aux fins d'espionnage économique ? John Locke note avec
précision les innovations industrielles qu'il croise sur sa route : le fameux "Bleu de Gien" réputé auprès
de l'aristocratie anglaise, les fours cylindriques dotés de grilles appelées garde-feux pour disposer la
flamme, l'application esthétique de la couleur obtenue par un bain d'émail au bleu de cobalt...
Il attache aussi de l'intérêt à des brevets précurseurs de modélisation d'un moule permettant de
nouvelles facilités pour malaxer ensemble des terres de colorations différentes. Ainsi que l'application
d'un procédé d'éponges imbibées d'oxydes de manganèse, de cobalt, de cuivre ou d'antimoine pour
produire une faïence encore plus fine.
Ces travaux auraient anticipé l'essor de la céramique en Angleterre. Bien avant les recherches de John
Dwight entreprises en Allemagne sur "les mystères des grès- de Cologne".
Une telle invention qui pourrait aujourd'hui avoir un rôle à jouer dans la ruée vers l'hydrogène. Et
initier une révolution de la « FaHyence » en référence à l'hydrogène et au savoir-faire historique du
territoire dans la faïencerie.
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