Trouver son premier emploi : un job à part entière !

Dans un contexte particulièrement difficile, seuls les jeunes diplômés les mieux préparés et les plus motivés trouveront un emploi. Conseils pour sortir du lot.

Emily Duclos est diplômée d’un master calcul de structure aéronautique, une spécialisation que tous les acteurs du secteur se disputent en ce moment.
Emily Duclos est diplômée d’un master calcul de structure aéronautique, une spécialisation que tous les acteurs du secteur se disputent en ce moment.

    Sombre pour les jeunes diplômés, l’année 2013? Sans doute. Mais il y a des raisons d’espérer : dans les périodes de crise, les salariés expérimentés hésitent à bouger, ce qui contraint les recruteurs à se tourner vers des candidats tout juste diplômés. Pour autant, peu d’entreprises ouvriront en grand les vannes du recrutement.

    « Cette année, ce sera la compétition, remarque Didier Pitelet, président de Moons’Factory, cabinet de chasseurs de têtes. Et dans une compétition, seuls les meilleurs gagnent… »

    Pour décrocher un premier contrat de travail, il faudra donc se distinguer de la masse des candidats. Comment ?

    En bétonnant chacune des étapes de sa quête du premier emploi. « La recherche d’emploi, pour un jeune diplômé, c’est un travail en soi », assure à ce propos Jean-Marc Mickeler, responsable de la marque employeur du cabinet d’audit et de conseil Deloitte. Première étape, souvent « zappée » par les jeunes diplômés pressés de signer leur premier contrat de travail, la phase de réflexion préalable à l’envoi de candidatures. « Il est pourtant essentiel d’avoir identifié ses compétences et d’avoir fait le point sur ses motivations », assure Jean-Marc Mickeler. C’est en effet le seul moyen d’envoyer des candidatures bien ciblées ne ressemblant pas à des bouteilles à la mer.

    « Rencontrer des membres de l’équipe que l’on souhaite intégrer, c’est une preuve de motivation »

    Pour le CV et la lettre, c'est le zéro défaut qui doit être visé. Un objectif atteignable en les faisant relire par son entourage avant leur envoi. « Moins de 10% des lettres sont sans faute d'orthographe ou de grammaire » , remarque Jean-Marc Mickeler. Faire exception dans ce domaine, c'est donc un moyen facile de sortir du lot…

    Autre option : étoffer sa candidature de documents annexes. « Pourquoi ne pas fournir en annexe de son CV des fiches projet présentant de manière synthétique le contenu de ses stages et les principales compétences mises en œuvre à cette occasion? » propose par exemple Didier Pitelet. Les postes à pourvoir étant plus rares, la plupart des chargés de recrutement auront en effet davantage de temps à consacrer à l’examen des candidatures. Quitte, d’ailleurs, à aller naviguer sur le Web en quête d’informations complémentaires, ce qu’ils n’ont pas forcément le temps de faire en temps normal. « D’où l’intérêt d’avoir peaufiné son identité numérique », rappelle Didier Pitelet. Ce qui passe notamment par le fait d’avoir des profils à jour sur les réseaux sociaux ou, mieux, d’apparaître comme un contributeur régulier sur des forums ou des groupes en lien avec sa future profession.

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    Et lorsque se profile un entretien ?

    Là encore, la préparation fait toute la différence. « C’est essentiel pour donner une image professionnelle de soi, assure Stéphane Dahan, directeur du développement ressources humaines Alten. Préparer une réunion, un rendez-vous avec son manageur ou un client, c’est le quotidien de beaucoup de salariés. » Montrer que l’on maîtrise cet aspect-là du monde du travail, c’est donc une manière de marquer des points.

    Faire preuve d’initiative peut aussi se révéler payant. « Demander à rencontrer des membres de l’équipe que l’on souhaite intégrer, c’est une preuve supplémentaire de motivation », souligne Stéphane Dahan. Quant au mail de remerciement à envoyer quelques heures après la rencontre, il constitue une bonne occasion de rappeler sa motivation. Et, si nécessaire, de mettre en avant des atouts qui n’auraient pas été évoqués lors de l’entretien.

    « J’ai bien préparé mes rendez-vous avec les recruteurs »

    Emily DUCLOS, 24 ans, ingénieur calcul chez Assystem à Toulouse (Haute-Garonne)

    En décidant de poursuivre ses études après avoir obtenu son diplôme universitaire de technologie (DUT) mécanique et productique, Emily Duclos a été bien inspirée. Après une licence génie mécanique, elle enchaîne sur un master calcul de structure aéronautique qu’elle obtient en septembre dernier. Justement une spécialisation que tous les acteurs de l’aéronautique se disputent en ce moment!

    « Tout en sachant que j’avais un profil demandé, j’ai commencé ma recherche dès le mois de mai, en déposant mon CV sur le site de l’Apec et sur Monster », raconte Emily Duclos.

    Rapidement, les propositions affluent et la jeune femme enchaîne une dizaine d'entretiens. « Auparavant, j'avais fait un travail de préparation important. D'abord, j'avais défini précisément mes objectifs professionnels. Sur le plan technique, je souhaitais travailler sur du calcul statique et, concernant l'environnement, être proche du client. J'avais également listé mes connaissances et mes compétences, en particulier celles acquises lors de mes stages. » Ainsi préparée, elle aborde ses rendez-vous avec les recruteurs en pro.

    C'est chez Assystem, qui propose aux jeunes diplômés un salaire annuel brut de 32000 € à 34000 € (hors 13e mois et primes) qu'elle décide finalement de faire ses débuts professionnels. La raison? Cette société d'ingénierie et de conseil en innovation lui offre la possibilité d'intégrer différents projets, dont une mission d'assistance technique chez Airbus. C'est là qu'elle a choisi de débuter.

    DES SALONS À VISITER

    Les Jeudis. Plus de 1500 postes seront à pourvoir lors de ce salon dédié aux ingénieurs en informatique se déroulant le 24 janvier au Cnit de Paris-La Défense, de 11 heures à 21 heures. Invitation gratuite après inscription sur www.lesjeudis.com.

    Paramédical, le Salon emploi des infirmiers. Ce forum de recrutement pour les profils paramédicaux se tient le 13 février à l’Espace Champerret (Paris XVIIe) de 10 heures à 18 heures. Entrée gratuite. Informations sur www.kavesta.fr.

    Carrefour des carrières commerciales. Ce salon, dédié aux profils commerciaux trois fois par an, se déroule le 14 février à l’Espace Champerret (Paris XVIIe), de 10 heures à 18 heures. Invitation gratuite sur www.jobrencontres.fr. Les deux éditions suivantes auront lieu le 30 mai et le 17 septembre.

    LHR Emploi. Centré sur les métiers de l’hôtellerie et de la restauration, ce salon se tiendra le 21 février au 104 (104, rue d’Aubervilliers, Paris XIXe), de 9 heures à 18 heures. Entrée gratuite. Renseignements sur www.lhotellerie-restauration.fr.

    Job Salon Distribution et Job Salon Banque-Finance-Assurance. Ces deux salons se déroulent le 19 mars à l’Espace Champerret (Paris XVIIe), de 10 heures à 18 heures. Informations sur www.jobrencontres.fr.

    Clicandpower. Consacré aux métiers de l’énergie (nucléaire, énergies renouvelables…), ce salon aura lieu le 28 mars à l’Espace Champerret (Paris XVIIe) de 10 heures à 18 heures. Invitation à retirer sur www.clicandpower.fr.

    Dossier réalisé par Jean-Marc Engelhard

    Écoles à la une

    Proposées par les écoles partenaires

    L'École Sécurité C-SRD
    Défense / Fonction Publique
    Paris
    EM Normandie
    Commerce / Gestion / Management
    Clichy
    Institut Lyfe (ex Institut Paul Bocuse)
    Tourisme / Hôtellerie / Restauration
    Écully