Orientation post bac : où et comment s'inscrire début juillet

Le temps presse, fais le bon choix ! Procédure complémentaire et autres concours… comment bien mûrir son projet. Nos conseils pour ne pas s’orienter par défaut !

Orientation post bac : où et comment s'inscrire début juillet

    Le 4 juillet, les étudiants sauront s’ils ont décroché le précieux sésame du bac. Parmi les heureux élus, certains n’auront pas encore trouvé de formations dans le supérieur. Si ces retardataires ont encore des options, l’horloge tourne... Tic tac, tic tac !

    Dans un monde idéal, tous les élèves de terminale ont transmis leurs vœux sur APB (Admission Post-Bac), une procédure "obligatoire" depuis cette année, et ils ont tous reçu au moins une réponse positive. Le problème, c'est que certains se sont montrés trop ambitieux dans leur sélection d'établissements quand d'autres ont carrément négligé la démarche. « Que ces jeunes se rassurent, il reste encore plusieurs possibilités : soit passer par la procédure complémentaire APB, soit se frotter à des concours organisés par plusieurs écoles, ou encore solliciter les formations au cas par cas », souligne Clothilde Hanoteau, responsable du service orientation à l'Etudiant.

    Procédure complémentaire et autres concours…

    Surprise, le bac est "in the pocket". Il ne faut pas perdre une seconde et s'inscrire dès le 5 juillet, à partir de 14 heures, en procédure complémentaire. Les profils admis sont tous les étudiants non-inscrits, n'ayant reçu aucune proposition, en attente de réponses ou insatisfaits par les différentes options. Pour remplir votre dossier, tout se passe en ligne ! N'oubliez pas de prévenir votre proviseur pour qu'il saisisse lui-même "l'appréciation générale" et complétez bien les champs relatifs au bac avec la série, les notes et la mention obtenue. « Même à cet instant, il est encore possible d'accéder à des formations sélectives. Dans tous les cas, dès réception d'une réponse positive, les étudiants devront être très réactifs pour s'inscrire dans l'établissement », précise Clothilde Hanoteau.

    Il y a une vie après APB.

    Plusieurs concours se déroulent en juillet voire début septembre.

    C’est le cas de Team, qui permet d’accéder à 4 établissements : l’ESAM, l’ICD, l’IDRAC, et l’ISTEC et dont les sessions se déroulent

    à partir du 9 juillet

    . Le concours Link est aussi ouvert aux retardataires. « C’est la deuxième fois que notre école propose des concours en juillet et en septembre. L’année dernière, je craignais que les candidats de dernière minute ne soient pas forcément motivés. Je me trompais, nous avons intégré d’excellents profils ! », remarque Marika Garrel, directrice pédagogique de l’EDC Paris. Elle précise : « Nous cherchons des jeunes avec la fibre entrepreneuriale, montrant des dispositions à la créativité et au leadership, capables de piloter un projet de A à Z. Lorsqu’ils rejoignent notre programme Grande École, ils sont immergés rapidement dans le monde de l’entreprise. »

    Les Bachelor en trois ans

    sont également des formations qui permettent, soit de s’engager dans des études supérieures, soit de s’insérer rapidement. L’ESG ou encore l’ISC propose des parcours de ce type. « C’est une bonne première marche pour mieux se connaître et trouver sa voie», explique Michel Augendre, DG du groupe ESG.

    Bien mûrir son projet

    Plusieurs salons en France vous proposent des solutions, comme le 5 & 6 juillet à Paris où se déroule le Salon du bac de l'Etudiant "Où s'inscrire" mais aussi à Toulouse et Bordeaux proposé par Studyrama le samedi 5 juillet. Un moment privilégié pour tous ceux qui veulent opérer un choix en toute connaissance de cause. Ils peuvent découvrir tous les établissements privés qui inscrivent en juillet et jusqu'à septembre. « Les principales opportunités concernent des parcours en BTS, souvent spécialisés. Les coûts sont moins élevés que pour une école de commerce mais il faut bien vérifier la côte du diplôme », observe Clothilde Hanoteau.

    Traduction : ne pas se précipiter.

    « Il faut prendre le temps de mûrir son projet. Si on n’est pas certain de son choix, autant attendre une rentrée décalée en décembre ou janvier », poursuit-elle.

    EMVOL est une école du groupe ESC Troyes qui ne rentre justement pas dans la procédure complémentaire. Pour son directeur, Luc Florent, « les étudiants qui arrivent en juillet ne sont pas des mauvais élèves. Beaucoup décident simplement de changer leur orientation. Pourtant, je conseille à ces retardataires de ne pas traîner et surtout de s’interroger sur leur motivation, c’est ce que nous regardons tout particulièrement en plus des résultats au concours. »

    « Ne pas s’orienter par défaut ! »

    3 questions à...

    Pierre-Yves Gilles

    Doyen de la faculté des arts, lettres, langues et sciences humaines

    (ALLSH) d’Aix-Marseille Université

    Quelles options s’offrent aux bacheliers «retardataires» ?

    Ils peuvent s’inscrire en procédure complémentaire jusqu’au 15 septembre. De notre côté, nous avons envisagé des inscriptions en juillet et début septembre. Les bacheliers peuvent également contacter les services de scolarité qui leur indiqueront la procédure à suivre.

    Comment se déroule l’intégration des étudiants dans votre établissement ?

    À travers un dispositif de pré-rentrée, nous accueillons les étudiants pour les informer sur les études, les emplois du temps, et tous les éléments pratiques sur les parcours. Nous cherchons à les placer dans les meilleures conditions. Chaque année, nous réalisons une enquête pour mieux répondre à leurs attentes. Nous mettons également à disposition des nouveaux entrants des tuteurs étudiants qui les accompagnent pendant plusieurs mois pour faciliter leur intégration.

    Quels conseils donnez-vous aux étudiants pour leur orientation ?

    Je leur conseille de ne pas céder à l’ignorance collective et donc de ne pas s’orienter par défaut. Certaines formations sont très attractives mais, les grands effectifs n’offrent pas toujours des conditions d’études optimales. Les étudiants doivent s’interroger sur leurs projets et s’intéresser aux éléments originaux de nos formations. À l’université d’Aix-Marseille, nous disposons d’une offre de formations en langues extrêmement riche, avec des possibilités de se former simultanément en 3 langues étrangères. En sciences humaines, on retrouve des dimensions très concrètes comme l’aménagement du territoire ou le développement durable. En fait, les étudiants doivent se laisser guider par leurs envies en sachant que nos formations délivrent du sens et facilitent l’insertion professionnelle.

    Romain Giry

    Article issu du cahier spécial Le Parisien Etudiant Spécial Bac du 30 juin 2014

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