Objectif Mars pour sept étudiants de Polytechnique !

Sept étudiants de Polytechnique ont conçu une combinaison qui pourrait permettre de marcher sur la planète rouge. Le tout a été réalisé avec une imprimante 3D.

Crédit photo : Le Parisien
Crédit photo : Le Parisien

    Le tout a été réalisé avec une imprimante 3D.

    Les pas sont lourds, maladroits sur le sol rocheux. Sous son casque, Thibault regarde vers l’horizon. C’est sa première sortie. Il se penche vers son ordinateur de commandes qu’il peut contrôler grâce à un joystick installé sur son gant. Le spationaute va pouvoir régler la pressurisation et sa température interne.

    « Je peux prendre une photo ? » lance une jeune femme. « Même un selfie », s’amuse Thibault, qui quitte son rôle et se laisse photographier sur le parking du campus de l’établissement Polytechnique, à Palaiseau.

    Etudiant en deuxième année dans la prestigieuse école, il a créé, avec six autres élèves, une combinaison spatiale destinée à être utilisée sur la planète Mars.

    Son nom : la X-1. Il existe aujourd’hui des prototypes de combinaison mais aucune agence spatiale ne dispose d’un équipement adapté aux conditions de surface de la planète rouge. Les sept camarades, issus de la promo X2015, ont donc décidé de créer leur armure spatiale de A à Z.

    Entièrement réalisée avec une imprimante 3 D

    « Nous sommes plusieurs à être passionnés par le domaine spatial et nous voulions que le projet nous apporte un côté immersif, indique Thibault. La combinaison, comme la fusée, sont des vecteurs du monde spatial, qui parlent au plus grand nombre, d’où notre choix. »

    L'aventure démarre en mai 2016. Pour relever leur défi, les étudiants sont soutenus par les associations Planète Mars et Astronautix. Et parce qu'ils aiment les défis, ils décident de réaliser la combinaison à l'aide de quatre imprimantes 3 D qu'ils montent et programment eux-mêmes. « De janvier à mars, nous nous sommes relayés 24 heures sur 24 pour imprimer en continu les 800 éléments », se souvient Thibault. En tout, la conception de la combinaison a demandé 4 000 heures de travail, et 12 000 m de filament plastique imprimés.

    Terminée au mois de juin, elle a été faite sur mesure pour que Thibault la porte. Quand il l’enfile et y intègre le système respiratoire et le système réfrigérant, le jeune homme de 63 kg doit se déplacer avec un vêtement de 55 kg

    . « Mais la masse ressentie sur Mars est de seulement 20 kg », précise l’étudiant.

    L’avantage de cet équipement est qu’il est recyclable

    . « Grâce à l’imprimante 3 D, l’ensemble est modulable, explique Thibault.

    Si mon équipage se rend sur Mars, il peut très bien laisser en partant ses combinaisons qui pourront servir à un autre équipage, qui recyclera le plastique pour des réparations ou créer des matériaux.

    » Car, aujourd’hui, apporter un kilo de plastique sur l’astre rouge coûte environ un million d’euros. Les sept copains ont pensé à tout. Il leur reste à travailler l’étanchéité de leur création avant de la présenter à différents congrès. Et, pourquoi pas, la tester, un jour, sur le sol rouge de notre voisine située à plus de… 70 millions de kilomètres.

    Vidéo. La combinaison spatiale en action

    Elia Dahan

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