MS - MBA : promo "Melting pot" au programme

Dans certains programmes, c’est la diversité des participants qui est recherchée. Voici pourquoi.

70 masters et doctorats sont proposés par l'Institut Polytechnique de Paris
70 masters et doctorats sont proposés par l'Institut Polytechnique de Paris

    MBA (Master of Business Administration) et MS (Mastères spécialisés) sont connus pour leur large diversité d’étudiants. Ici, des manageurs de 50 ans et de jeunes ingénieurs côtoient juristes, designers ou simples étudiants. Le tout dans une classe d’une trentaine de participants.

    Pour les écoles, « l’enjeu est de créer une forte émulation entre toutes ces personnes », admet Catherine Chassanite, responsable des formations MBA à Audencia BS. Dans la version à temps plein de ce cursus (il existe aussi un Executive MBA à temps partiel), les participants ont en moyenne six ans d’expérience professionnelle.

    Plancher sur de vrais cas

    « Certains cherchent à changer de secteur, de pays, d’entreprise, voire les trois à la fois. D’autres sont ingénieurs, par exemple, et viennent acquérir des compétences managériales pour préparer une prise de fonction », énumère la responsable. Vous y trouverez avocats, officiers de la Marine, chimistes en industrie pharmaceutique… Tous attendent de leur MBA des compétences à la fois professionnelles et personnelles : « Faire le point, définir de nouveaux objectifs, gagner en connaissance de soi et en leadership sont une part essentielle de ces programmes », précise Catherine Chassanite.

    Amenés à plancher sur des cas réels, ces profils « mobilisent toutes leurs expériences et s’enrichissent mutuellement ». Et c’est sans compter la dimension interculturelle, autre pilier du MBA, comme le souligne le doyen de l’Insead (école de management à Fontainebleau) Ilian Mihov : « Avoir un maximum de 10 % d’une même nationalité n’entraîne pas de culture dominante dans la classe. Cela nous permet de faire de la diversité un puissant outil d’apprentissage », éclaire-t-il.

    Changer ensemble

    Autre exemple au sein d’un nouveau MSc, créé par l’école de commerce ESC Clermont et l’école de design, Strate, et intitulé « Strategy and design for the anthropocene ». Sujet complexe. « Nous formons à la redirection écologique pour accompagner les organisations qui doivent procéder aux changements qui vont s’imposer », explique le responsable du MSc, Alexandre Monnin. Pour embrasser un problème à multiples dimensions comme ceux liés à l’environnement, les étudiants viennent de filières différentes. « Ils devront partager leurs expertises et apprendre à articuler tous les savoirs (physique, design, philosophie, etc.) pour trouver des solutions nouvelles », développe encore le professeur. Bien des entreprises partagent déjà avec eux des problèmes qui demeurent insolubles. Pour le moment.

    « Chacun apporte son regard et ses connaissances »

    Témoignage de Noémie Novak Étudiante à l’EM Normandie, campus du Havre

    Découvrir d’autres cultures et manières de penser, c’est ce qu’apprécie Noémie Novak à l’EM Normandie : « Je suis moi-même littéraire à l’origine, pas du tout business », précise-t-elle.

    Souhaitant d’abord devenir chercheuse en histoire de l’art, elle intègre une fac d’histoire, « dont le format ne me convenait pas du tout. Je me sentais bien trop seule ! », se souvient-elle. D’autant plus qu’elle rêve d’un cursus plus ouvert à l’international. Sa licence et sa réussite au concours lui permettent d’intégrer l’EM Normandie en 3e année de bachelor, puis en master.

    Littéraire-comptable

    « Je me suis retrouvée dans une filière entièrement anglophone, avec beaucoup d’étudiants expatriés. Exactement ce que je cherchais. » Pour cette littéraire, le changement va au-delà des nationalités : « Presque tous font de l’économie ou de la comptabilité depuis des années. Moi je n’en avais jamais entendu parler », sourit Noémie. Mais l’intégration se passe au mieux, les professeurs de l’école étant habitués à accueillir des profils scientifiques, littéraires ou économiques. « Chacun apporte son regard et ses connaissances. De plus, le Covid a créé des liens forts entre nous. » Son master, appelé « Global Track », est toujours en anglais et pour Noémie, enfin, l’expatriation approche. Ce sera au second semestre et « bien que la pandémie nous ait appris à ne pas nous réjouir trop tôt, je devrais partir en Corée du Sud ». Nouvelle immersion dans une autre culture.

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