Orientation. Les sciences, c'est aussi pour les filles

Une centaine de collégiennes se sont rendues au siège de General Electric, qui veut les sensibiliser aux métiers de l’industrie. Mais toutes les ados ne sont pas forcément convaincues.

Boulogne-Billancourt. 100 élèves sont venues passer l’après-midi au siège de General Electric, qui veut les sensibiliser aux métiers de l’industrie. (LP/A.D.)
Boulogne-Billancourt. 100 élèves sont venues passer l’après-midi au siège de General Electric, qui veut les sensibiliser aux métiers de l’industrie. (LP/A.D.)

    «Qu'est-ce qui pourrait être important, selon toi, pour devenir ingénieure ? » interroge la salariée de General Electric. « Faire des études », tente une collégienne. « Avoir de l'imagination », poursuit une autre. « Aimer les maths ? » se lance une dernière.

    A la découverte des métiers de l'ingénierie

    Arborant un tee-shirt rose « Girls do have super powers » (NDLR : les filles ont des superpouvoirs) fourni par l'entreprise, une centaine de collégiennes des établissements boulonnais Bartholdi, Renoir et Auriol de Boulogne ont été invitées à passer l'après-midi dans les locaux de General Electric, hier. Objectif de la firme américaine : leur faire découvrir les métiers de l'ingénierie et leur présenter cette filière comme une orientation possible pour elles.

    Seulement 1/5 de femmes dans les filières ingénieures

    « Il n'y a que 20 % de filles dans les écoles d'ingénieurs, regrette Corinne de Bilbao, la PDG de General Electric. On connaît un déficit de femmes dans l'industrie. On entre dans l'ère du digital et il y en a encore moins. » En pointe sur la question des femmes, l'entreprise a lancé un programme mondial nommé « Balance the equation » (« Rééquilibre l'équation »). « Nous nous sommes engagés à employer 20 000 femmes en 2020 dans les domaines des sciences, de l'ingénierie, de la technologie et des maths, développe Corinne de Bilbao. Nous allons en recruter 50 % à l'entrée de notre programme. »

    La présidente Corinne de Bilbao est très active pour la promotion des femmes dans l'entreprise.

    Au sein des ateliers proposés, les collégiennes s’intéressent.

    « Le casque de réalité virtuelle, c’est sensationnel », s’enthousiasme Laura, 14 ans. « Vous vous souvenez des premières femmes que vous avez rencontrées, rebondit Aurélie Bauchart, responsable recrutement chez General Electric. Elles vous ont dit qu’elles travaillaient dans le digital. En fait, elles conçoivent ce genre d’applications. » Silence des jeunes filles qui essaient de partager leur expérience sur Snapchat et Instagram.

    Une expérience qui en a convaincu quelques unes

    A l’issue de l’après-midi, les élèves ont répondu à un quiz. Verdict : il reste encore du travail… A la question « Cette visite vous a-t-elle donné envie de travailler dans le secteur scientifique et technologique ? » 30 % des collégiennes ont répondu « oui », 10 % « peut-être » et 60 % « je ne suis pas sûre, j’ai besoin de faire d’autres activités pour me renseigner. » Le « non » n’était pas proposé.

    Pourtant, c'est bien ce qu'auraient répondu Laura et Coraline : « Moi, je veux être architecte d'intérieur », confie la première. « Et moi, je veux travailler dans l'onglerie », annonce Coraline. « Je ne suis pas étonnée du résultat, nuance Corinne de Bibao. Il y a le poids social, parental, le rôle de l'école… Il n'y a pas de solution miracle. Mais nous essayons de susciter du désir. Cela se joue à peu de choses à cet âge-là. »

    Adeline Daboval

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