Le Medef mise sur l'apprentissage

EMPLOI. Les contrats d’alternance permettent de s’insérer facilement dans la vie active. C’est donc un formidable avantage concurrentiel pour les jeunes qui choisissent de s’y engager.

Agnès Lo Jacomo,  présidente du Medef Île-de-France
Agnès Lo Jacomo, présidente du Medef Île-de-France

    EMPLOI. Les contrats d’alternance permettent de s’insérer facilement dans la vie active. C’est donc un formidable avantage concurrentiel pour les jeunes qui choisissent de s’y engager.

    Pour Agnès Lo Jacomo, présidente du Medef Île-de-France, « l’intérêt pour l’employeur est de former dans la durée, et de façon progressive, un apprenti dont les compétences correspondent parfaitement à ses besoins futurs ». Ainsi, en préparant l’avenir, l’entreprise s’assure de sa compétitivité tout en s’inscrivant dans une nécessaire responsabilité sociale, car « il lui incombe de développer et de porter les talents qui feront vivre la France demain. Par ailleurs, les jeunes, parce qu’ils ont une forte réceptivité aux évolutions technologiques, apportent sur les pratiques de l’entreprise un regard différent, débarrassé de préjugés. Cette capacité constitue en soi un moteur d’innovation très précieux. »

    Malgré ses atouts, des freins structurels limitent le plein essor de l’alternance, notamment les dispositifs d’aide et de soutien trop souvent changeants et les dispositions particulièrement restrictives – notamment pour les mineurs et le travail de nuit, « un paradoxe quand on veut se former au métier de boulanger ».

    Plus de lisibilité pour l’employeur et l’apprenti

    La législation ne doit pas freiner les employeurs et le Medef ouvre en ce sens plusieurs pistes.

    « D’abord, en vue d’aider les entreprises qui rencontrent des difficultés avec certains de leurs alternants, nous disposons de médiateurs en apprentissage car il faut en la matière un tiers bienveillant, en capacité d’analyser la situation, précise Agnès Lo Jacomo. Ensuite, nous souhaitons davantage de lisibilité de part et d’autre. Pour l’employeur, qui doit pouvoir savoir ce que va lui coûter un apprenti, et pour le jeune, qui doit pouvoir bénéficier d’une information complète sur le métier auquel il va se former. Nous prônons également une évaluation indépendante de la qualité des formations et le renforcement, aux côtés de l’Éducation nationale, du rôle des branches professionnelles dans le processus de construction des programmes. Enfin, nous souhaitons une élaboration conjointe de la carte régionale des formations. Dans la mesure où l’argent des entreprises sert à financer l’apprentissage, il nous parait injuste d’en laisser aux seuls conseils régionaux cette responsabilité. Pour que l’alternance soit réellement un dispositif incitatif, il faut laisser aux entreprises la pleine liberté d’affectation de la taxe d’apprentissage, or la réforme en cours va plutôt dans le sens inverse. »

    Une réflexion à mener sur les besoins des entreprises

    En somme, ce qui reste à défendre concerne les espaces de dialogue entre pouvoirs publics et monde économique, pour permettre une réflexion fructueuse sur les besoins des entreprises comme sur la demande sociale en matière de formation.

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