Etudes supérieures : les 5 clés d'un budget équilibré

Étudier a un prix. Hormis les frais d’inscription, de nouvelles dépenses, auxquelles vous n’avez pas encore l’habitude de penser, vont apparaître au quotidien.

Etudes supérieures : les 5 clés d'un budget équilibré

    Certains vont quitter le domicile familial ; pour d’autres, ce ne sera pas nécessaire. Mais pour tous, la première année est synonyme de nouveaux frais.

    La précarité étudiante est une réalité : deux tiers des élèves ne bénéficient d’aucune aide, et doivent financer leur vie grâce à leur entourage ou en travaillant quelques heures par semaine. Dans tous les cas, votre budget risque d’être serré ! Voici 5 règles à respecter pour éviter les sorties de route.

    1. Créez votre tableau de bord

    Première chose à faire : lister vos dépenses et vos revenus. Pour ces derniers, c’est simple : vous pouvez compter une bourse, de l’argent de poche et un salaire si vous avez un job.

    Pour les dépenses, par contre, la liste est plus longue. Loyer, nourriture, électricité ou gaz, téléphone et internet, assurance habitation, assurance santé (plus de 200 € par an pour les étudiants non boursiers), livres… Sans oublier quelques sorties, pour le plaisir.

    Autant de dépenses qui varient sensiblement selon l’endroit où l’on habite. Le transport, par exemple, n’est pas aussi cher pour tous : comptez de 15 à 50 € (réductions étudiantes incluses) selon les villes.

    Conseil : faites un tableau, précis, au début de l’année. Vous aurez ainsi une idée claire de votre marge de manœuvre et des petits écarts possibles.

    2. Notez vos dépenses au jour le jour

    Toutes les dépenses ne sont pas écrites dans le marbre. On a parfois de mauvaises surprises : ordinateur à réparer, forfait de téléphone explosé… ou de bonnes, comme un achat particulier qui nous fait plaisir, un cadeau pour une naissance, un mariage, etc.

    Conseil : tenez à jour un petit carnet pour ne rien oublier de vos écarts, anticiper les dépenses à venir et ne pas vous retrouver dans le rouge.

    3. Gardez le découvert pour plus tard

    Les “facilités de paiement”, c’est déjà risqué quand on gagne de l’argent. Mais avec des revenus faibles, vous mettrez des mois pour rembourser le moindre découvert (et les agios bancaires). En outre, soyez très prudents face aux offres de sociétés de crédit qui promettent, en deux clics, de vous prêter de l’argent.

    4. Soyez solidaires !

    > pour les sorties : vous n’êtes pas le seul à étudier. Il y a autour de vous des endroits où les étudiants se retrouvent, principalement parce qu’ils sont les moins chers (restos, cafés, salles de concert). Demandez autour de vous et suivez les autres, vous connaîtrez vite les bons plans locaux.

    > pour le logement : pourquoi ne pas penser en commun ? Même si elle a du retard par rapport aux pays anglo-saxons, la colocation gagne du terrain en France. Les propriétaires sont moins frileux à l’idée de laisser de grands appartements à des étudiants. Votre loyer baissera en moyenne de 30 % si vous optez pour la coloc !

    > pour la nourriture : les étudiants multiplient les initiatives pour s’entraider. Exemple : les épiceries solidaires, développées notamment par la Fage (Fédération des associations générales étudiantes) dans plus de 15 villes de France. Les étudiants en difficulté financière peuvent y faire leurs courses à petits prix.

    5. Jouez de votre statut

    Le statut étudiant a ses privilèges. Transports, musées, caution bancaire, restaurants universitaires, forfaits mobiles… Restez à l’affût car de nouvelles offres sortent constamment !

    > Théâtre, musées, cinéma : la carte étudiante est un sésame pour les lieux culturels. Vous y aurez presque toujours des réductions, généralement 50 %, quand ce n’est pas la gratuité certains jours de la semaine. Pour le cinéma, c’est aussi moins cher pour les étudiants dans la plupart des salles et n’oubliez pas les séances du matin qui sont souvent moins onéreuses.

    > Transports : la SNCF offre à tous les jeunes de moins de 28 ans des réductions importantes et aux étudiants des tarifs qui leur sont réservés. TER, par exemple, a des abonnements spécifiques dont les conditions varient selon les régions, renseignez-vous !

    > Matériel : beaucoup de logiciels vous coûteront moins cher si vous présentez votre carte d’étudiant, des plus généralistes (Pack Office) aux plus spécialisés (logiciel pour architectes, graphistes…). Et pour vos photocopies, impressions, reliures de dossiers… vous aurez également des tarifs préférentiels.

    > Sur le Web : comme les bons plans se succèdent à toute vitesse, certains sites se font une spécialité de recenser les réductions du moment. En voici deux : www.tarif-etudiant.com et www.bons-plans-etudiant.fr/. N’hésitez pas !

    Se loger, ça coûte combien ?

    Spécialiste de la location entre particuliers, Locservice.fr vient de publier les résultats de son enquête sur les prix des logements, effectuée auprès de 43 000 étudiants.

    Budget moyen : 596 €.

    56 % des étudiants vivent dans un studio dont le prix mensuel moyen est :

    > à Paris : 830 € ;

    > dans des villes comme Lyon, Marseille, Nice, Bordeaux, Montpellier… : de 450 à 550 € ;

    > à noter : la ville la moins chère est Brest, avec un loyer moyen de 327 €.

    21 % des étudiants ont choisi la colocation.

    15 % un appartement 2 pièces.

    8 % une chambre étudiante ou chez l’habitant.

    9 des 10 villes étudiantes les plus chères sont en Ile-de-France.

    L’enquête aborde aussi le problème récurrent qu’est la caution. Pour 91 % des étudiants, c’est la famille qui s’en charge. Les autres se tournent à 2 % vers des amis, quand seulement 3 % bénéficient des dispositifs comme CLE (Caution locative étudiante) et Visale, garanties de l’État aux propriétaires. (Source : Locservice.fr, 2018)

    À quelles aides avez-vous droit ?

    > Bourses sur critères sociaux

    Le ministère de l’Enseignement supérieur les attribue en fonction de plusieurs critères : revenus de votre foyer fiscal, nombre d’enfants à charge de la famille, éloignement de votre lieu d’études, etc. Vous devez avoir moins de 28 ans pour en bénéficier.

    Le site etudiant.gouv.fr est complet à ce sujet. Vous pouvez calculer ce que

    vous toucherez en vous connectant sur :

    simulateur.lescrous.fr.

    > Aide au logement

    Aide personnalisée au logement (APL), allocation de logement sociale (ALS), allocation de logement familiale (ALF) ont le même objectif : vous aider à réduire ce poste de dépenses important qu’est le loyer. Elles sont versées par la Caisse d’allocations familiales (CAF), qui propose un guide pour remplir son dossier et une appli smartphone pour suivre votre demande, vos droits, les dates à ne pas manquer…

    > Aides régionales

    En complément, chaque région prévoit des petits coups de pouce pour les étudiants. Sollicitez-les ! Le site etudiant.gouv.fr présente une carte interactive : cliquez sur votre région pour connaître les aides possibles.

    > Les aides spécifiques

    Des situations critiques ou difficultés particulières (rupture familiale, par exemple) peuvent vous donner droit à des prises en charge

    spécifiques. Elles peuvent être ponctuelles ou étalées sur 10 mois. Vous devez soumettre votre demande au Crous pour en bénéficier.

    > Erasmus +

    Si vous avez en tête d’étudier, pour un temps, à l’étranger, regardez du côté des bourses Erasmus +. Vous pouvez obtenir un petit pécule, entre 250 et 300 € par mois, pendant un an. Si vous partez pour un stage, la somme montera entre 400 et 450 € par mois.

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