Ecoles de Commerce en 5 ans : avec ou sans prépa ? Nos conseils pour choisir.

Deux parcours pour deux profils distincts. Entrer en prépa ou directement dans une école, c’est un choix qui vous mènera au même endroit par des chemins différents. Comment faire son choix ?

Crédit photo : Montpellier Business School
Crédit photo : Montpellier Business School

    Deux parcours pour deux profils distincts. Entrer en prépa ou directement dans une école,

    c’est un choix qui vous mènera au même endroit par des chemins différents.

    Sil y a une spécificité française, ce sont bien les prépas. Longtemps seule voie d’accès aux grandes écoles de commerce, elles ont progressivement vu naître une forte concurrence avec des établissements accessibles directement après bac. Aujourd’hui, les chiffres sont édifiants : sur l’ensemble des meilleurs établissements présentés dans notre palmarès, une quinzaine recrute après bac.

    60/40 => Les écoles après prépas sont encore plus nombreuses que celles après bac.

    L'excellence à la française ne se conjugue plus désormais avec la prépa. Et même si les meilleures institutions comme HEC, Essec ou encore Escp Europe fondent leur réputation sur cette dernière, force est de constater que la hiérarchie n'est plus aussi figée. En témoigne, l'émergence de très belles maisons comme l'Iéseg, l'Essca ou encore l'EM Normandie qui bénéficient des meilleures accréditations internationales.

    Mais au fond qu’est-ce qui distingue les deux groupes d’écoles ?

    Faire le choix de la prépa, c’est opter pour deux années de travail intense permettant d’acquérir une vraie méthode ainsi que de larges connaissances.

    Bachotage ou pragmatisme

    . Les jeunes disposant d’une grande capacité de travail et de concentration s’y épanouiront volontiers avant d’intégrer une business school qui les fera passer à la pratique durant trois ans. En revanche, pour les jeunes qui désirent débuter par un enseignement concret et pratique, mieux vaut faire le choix d’une école après bac, qui allie enseignements fondamentaux et actions de terrain, en France ou à l’étranger. Ce sont des profils différents, « sachant qu’aucun n’est meilleur que l’autre », indique Jean-Guy Bernard, DG de l’EM Normandie, où cohabitent une filière après bac et une autre après la prépa.

    Autre point clé, non sans importance : le coût.

    « La classe prépa est gratuite, elle permet de viser l’excellence, sachant que la perspective d’être admis dans plusieurs écoles est certaine ! Cela permet de ne pas s’enfermer dès l’année qui suit le bac, l’étudiant ira au bout de ses capacités », indique Alain Joyeux, Président de l’Aphec (voir l’interview ci-dessous).

    Alors, il n’est pas évident de choisir entre la prépa, et son rythme tendu, et les programmes post-bac, plus souples mais tout aussi exigeants.

    Découvrez donc dans cette page le face-à-face entre deux acteurs majeurs qui vous donnent leur vision pour orienter votre choix.

    Une école de commerce Post Bac

    « Du temps pour construire le parcours des jeunes »

    Delphine Manceau Directrice générale de l’EBS Paris :

    Vous avez dirigé le PGE ainsi que d’autres programmes de l’ESCP Europe avant de rejoindre l’EBS. Forte de cette expérience, quelle est selon vous la spécificité d’une école post-bac ?

    Nos étudiants ont des profils très différents mais veulent être tout de suite dans l’action et avoir accès à une grande diversité de pédagogies, avec des stages, des projets, des missions… Ils sont en contact avec les entreprises dès les premiers jours. À leur arrivée à l’EBS, ils suivent des séminaires sur le numérique, la créativité, l’entrepreneuriat, ils créent un site web, font une étude de marché, etc.

    Pour moi, la question n’est pas de savoir quel est le meilleur parcours mais de trouver le type de scolarité adapté aux aspirations et au profil de chacun.

    Certains établissements sont-ils plus prestigieux que d’autres ?

    Les projets pédagogiques sont très différents. Quand on passe 5 ans dans une école, on dispose de plus de temps pour construire son parcours et capitaliser sur des expériences multiples : internationales, professionnelles, académiques, associatives.

    En clair, les étudiants avancent, chacun à leur rythme, pour grandir et tester les différents métiers qu’ils envisagent. Ils développent leur capacité d’adaptation à différentes situations et dans plusieurs pays.

    Le coût n’est-il pas supérieur à celui des prépa ?

    En frais de scolarité annuels, nous sommes moins chers. Au final, nous nous situons à un niveau équivalent sur l’ensemble de la scolarité (5 ans vs 3 ans) ce qui permet de faire un choix qui n’est pas lié aux seuls aspects financiers. D’autant que nous offrons des bourses importantes sur des critères d’excellence et sociaux. J’ajoute également que nos écoles investissent massivement dans la qualité et le corps professoral, comme les écoles post-prépa.

    Une école de commerce Post Prépa

    « La prépa n’est pas un monde où domine l’individualisme forcené »

    Alain Joyeux - Président de l’Aphec (Association des Professeurs des classes préparatoires économiques et commerciales)

    Y a-t-il un profil type pour intégrer une prépa ?

    Réussir en prépa suppose d’avoir une bonne capacité de travail, d’être disponible pour intégrer les méthodes de l’enseignement supérieur. Il faut avoir soif d’apprendre, être curieux. L’objectif n’est pas celui d’une accumulation factuelle et bachotée de connaissances, mais bien de permettre aux préparationnaires de devenir des acteurs critiques du monde contemporain. Enfin, la prépa n’est pas un monde où domine l’individualisme forcené.

    Le modèle prépa est-il trop contesté ? Après tout, les admissions parallèles permettent un accès plus facile ?

    Les effectifs en classes prépa augmentent chaque année et les places aux concours aussi. Les entreprises valorisent également de plus en plus les diplômés passés par une prépa, les directeurs des grandes écoles sont unanimes sur ce point. Bref, il faut oser la prépa et ne pas s’autocensurer !

    Faut-il toujours mettre sa vie entre parenthèses ?

    Ce cliché date de l’époque – avant 1997 – où la prépa se faisait en un an. Il y avait alors une véritable course contre la montre. Désormais, il faut deux ans, alors qui peut imaginer qu’un jeune de 18 ans mettra sa vie entre parenthèses pendant 24 mois ? Un bon élève de prépa est quelqu’un d’équilibré et les professeurs insistent beaucoup là-dessus. Oui, il va énormément travailler mais nos étudiants continuent d’avoir une vie personnelle, affective, de faire un peu de sport, de se détendre. Trouver cet équilibre fait partie des secrets de la réussite en prépa.

    FOCUS

    Les accréditations, un gage de qualité

    Il ne suffit pas à un établissement de dispenser une formation en cinq ans pour mécaniquement justifier du grade master. Sa délivrance par l’État n’est pas automatique et répond à des critères de qualité très exigeants, notamment en matière de recherche et d’échanges internationaux. C’est ce qui confère au diplôme une notoriété qui dépasse l’Hexagone.

    Toutefois, pour les écoles de commerce, le must est d’obtenir un label international comme AACSB (Association to Advance Collegiate Schools of Business) ou AMBA (Association of Masters of Business Administration) et EQUIS (European Quality Improvement System). Les cumuler est alors un gage suprême d’excellence. Cette année Skema BS, est la dernière de nos business schools françaises à être entrée dans le cercle fermé de ces “Happy few”. Pour ces écoles, c’est l’assurance de jouir d’une belle visibilité à l’international.

    Palmarès 2017 des Grandes Ecoles de Commerce du Parisien Etudiant

    Classement 2017 des Ecoles de Commerce de Grade Master : Notre classement annuel pour s'y retrouver.

    Comment choisir son école :

    L'accès aux grandes écoles : avec ou sans prépa ? Le face-à-face entre deux acteurs majeurs qui vous donnent leur vision pour orienter votre choix.

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    les nouveautés dans les écoles de commerce.

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