Bachelor en quatre ans : la nouvelle référence

Si les cursus bac+3 se multiplient dans les écoles de commerce, il existe aussi un format plus atypique en France, et pourtant très courant à l’étranger : les programmes en quatre ans, résolument tournés sur l’international.

Bachelor en quatre ans : la nouvelle référence

    Si les cursus bac+3 se multiplient dans les écoles de commerce, il existe aussi un format plus atypique en France, et pourtant très courant à l’étranger : les programmes en quatre ans, résolument tournés sur l’international.

    En septembre dernier, une centaine d’étudiants ont fait leur rentrée sur le campus de l’EMLYON Business School à Saint-Étienne. Ce n’est pas un programme de master ou de bachelor en trois ans qui les a séduit, mais le nouveau BBA (bachelor in business administration) de l’école : un format peu répandu en France, où les écoles restent attachées au système licence-master-doctorat (bac+3, +5, + 8). Le bachelor en trois ans est donc bien identifié par les recruteurs français mais beaucoup moins hors de nos frontières.

    Un tiers d’étudiants étrangers

    « Le bac+4 est le diplôme le plus délivré en Europe, confirme Olivier Oger, directeur général du groupe EDHEC. Ce format correspond aux standards internationaux. » Un avis partagé par Denis Boissin, directeur du programme bachelor de SKEMA Business School : « Le système anglo-saxon privilégie les formations initiales en quatre ans, suivies d’une expérience professionnelle puis d’une éventuelle reprise d’études pour obtenir un master ».

    En dehors de la durée, l’ADN des programmes en trois et quatre ans est très différent. D’un côté, une philosophie proche de la licence professionnelle, qui vise à former des jeunes immédiatement opérationnels sur des postes de management intermédiaire ; de l’autre, un programme qui reste généraliste et qui intègre une forte dimension internationale. D’ailleurs, les étudiants étrangers n’hésitent pas à venir suivre ces programmes dans les business schools françaises. « Ils représentent 35 à 40 % des promotions », illustre Denis Boissin. Pour gagner en visibilité, de nombreux programmes ont vu leur dénomination changer ces dernières années.

    Bac+4 ou master : des carrières comparables

    Le bachelor EPSCI (École des praticiens du commerce international) de l’ESSEC Business School, lancé au milieu des années 1970, est devenu en 2010 le BBA ESSEC, et aujourd’hui il évolue en Global BBA, prévoyant une immersion des étudiants sur les différents campus de l’école. En 2014, l’ESPEME est devenu le BBA EDHEC. Des changements qui n’ont rien de cosmétique, comme l’explique Olivier Oger : « Cette nouvelle dénomination a entraîné un triplement des candidatures, et comme nous ne prenons pas plus d’étudiants, la sélectivité augmente mécaniquement, renforçant l’excellence du programme ».

    De plus en plus de jeunes sont donc séduits par cette formule, qui ouvre à des carrières similaires à celles auxquelles ils peuvent prétendre avec un master. « En observant la situation de nos 5 000 diplômés, il ressort que l’insertion professionnelle est quasiment identique, il n’existe pas de vraies différences sur le marché de l’emploi international, précise Olivier Oger. Notre mission est d’expliquer les spécificités des bachelors en quatre ans et leur plus-value aux recruteurs français. »

    Quelques bachelors en quatre ans

    - Global BBA (ESSEC)

    - BBA (EDHEC)

    - BBA (EMLYON)

    - BBA (INSEEC)

    - Bachelor in Global

    - Management (SKEMA)

    - CESEM (NEOMA)

    - BSc in International Business (NEOMA)

    - CeseMed (KEDGE)

    - INBA (ESC Troyes)

    - IECG (ESC La Rochelle)

    G.M

    TEMOIGNAGE

    « Une carrière évolutive et internationale »

    ,

    Hinda Sellak

    Promotion 2010 de l’INBA (ESC Troyes), responsable du développement pour l’Afrique chez Mango

    À la fin de mon cursus, qui s’est conclu avec un double diplôme (celui de l’INBA et de l’université de Lincoln, en Angleterre), j’ai hésité à poursuivre en master. Finalement, la société espagnole Mango, dans laquelle j’ai effectué mon stage de fin d’études, m’a proposé un CDI. Ce sont sans doute ma polyvalence, la diversité de mes expériences inernationales au cours du bachelor et le fait que je parle quatre langues, qui expliquent cette opportunité professionnelle. Je suis entrée chez Mango en tant que commerciale produit pour l’Afrique et le Moyen-Orient, puis j’ai évolué sur un poste de responsable retail pour l’Afrique du Nord avant d’occuper ma fonction actuelle. J’ai la carrière dont je rêvais, à la fois évolutive et internationale. »

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