Bac 2017 : les options les plus farfelues du baccalauréat

Echecs, surf, alsacien ou lutte bretonne... obtenir son bac avec des matières insolites (en option) c'est possible ! Pour beaucoup les épreuves du bac commencent dès le mois d'avril.

Montpellier, Benoit et David ont passé leur oral d'échecs. Crédit photo : TopSud News
Montpellier, Benoit et David ont passé leur oral d'échecs. Crédit photo : TopSud News

    Réussir son bac… avec les échecs. Pour la première fois cette année, on peut présenter cette option. Une épreuve qu’ont passée hier deux des cinq élèves admis à candidater dans cet oral réservé aux meilleurs joueurs.

    Lundi 24 avril, c'était déjà jour de bac pour David et Benoît, élèves de terminale S du lycée Joffre à Montpellier (Hérault). Il s'agissait pour ces deux « scientifiques » de passer l'épreuve orale d'échecs, qui deviennent cette année officiellement une option au baccalauréat. « C'est très intéressant pour les élèves. Si on prend cette discipline en option numéro un, cela peut rapporter jusqu'à 10 points multipliés par 2. Cela peut rattraper de mauvaises notes en français par exemple  », explique Patrick Loubatière, prof de français et d'échecs.

    Remonter ses notes, c’est précisément l’objectif de David Sambuc, 17 ans, qui a obtenu 5 et 6 en français. « Pour moi, c’est une bonne opération, effectivement. Je pratique les échecs depuis huit ans à raison de deux heures par semaine. Je pense que c’est bon pour la concentration », explique-t-il, avant d’entrer dans la salle d’examen, en fait la salle des profs d’EPS dans le gymnase du lycée réquisitionné pour l’occasion.

    C'est un oral. Quinze minutes au maximum pour balayer les connaissances de l'élève sur les échecs, leur histoire, des données de jeu, l'actualité de la discipline. Deux examinateurs officient, Patrick Loubatière, le professeur de la spécialité, et Christine Chapuis, professeur d'EPS puisque le jeu d'échecs est considéré comme une discipline sportive au même titre que le volley, le badminton ou le rugby.

    Joueurs d'échecs : sportifs de haut niveau

    « Ceux qui peuvent choisir cette option sont forcément déjà classés sportifs de haut niveau

    . Pour les échecs, ils sont seulement quinze en France dont cinq du lycée Joffre et deux seulement en terminale cette année. Il n’y a pas d’épreuve pratique.

    Ce n’est pas une partie

    . On estime que ces joueurs-là ont prouvé leur niveau lors de différents tournois. Et ils partent avec la note minimale de 16/20. L’oral peut donc leur rapporter 4 points de plus coefficient  2  », poursuit Patrick Loubatière qui, en vingt ans de passion et d’investissement personnel,

    a fait du lycée Joffre le « Real Madrid du jeu d’échecs scolaire »

    : 22 titres de champion dont deux Coupes d’Europe raflées en 2006 au nez des russophones, considérés comme imbattables dans cette spécialité.

    « C'est un excellent exercice de stratégie et de mémorisation. Mais cela peut aussi être une véritable épreuve lorsque des parties durent plusieurs heures. A ce moment-là, c'est aussi la résistance physique qui joue », explique Benoît Couderc, 17 ans, à la sortie de l'examen, avec le sentiment d'avoir plutôt bien réussi son oral. « Malgré le stress. Car je stresse toujours au moment des examens », ajoute-t-il. Hier, en quinze minutes, les deux précurseurs ont engrangé des points précieux dans la perspective de l'examen final.

    Claude Massonnet

    Surf, alsacien ou lutte bretonne

    Au début du mois, 12 filles et 61 garçons ont passé le bac… sur la plage des Sables-d'Or d'Anglet (Pyrénées-Atlantiques). Venus de toute l'académie de Bordeaux, ils concouraient pour leur épreuve facultative de surf, « dans des vagues puissantes de 2 à 2,50 m », relève-t-on à la Fédération nationale. Ceux qui ont bravé la houle se sont aussi rapprochés du diplôme : l'option surf, proposée depuis tout juste dix ans dans l'académie de Bordeaux, permet aux lycéens d'empocher des points supplémentaires sans risquer la gamelle : seules les performances au-dessus de 10/20 sont prises en compte dans la moyenne.

    Selon une étude menée par le ministère sur le bac 2013, ce système d'options facultatives n'a pas d'effet significatif sur le nombre de bacheliers. En revanche, il aide les meilleurs à doper leurs scores à l'examen. Parmi ceux qui ont décroché une mention très bien au bac 2013, « un quart le doit à leur choix stratégique d'options facultatives », explique-t-on Rue de Grenelle.

    Le jeu des coefficients

    Les jeunes ont l’embarras du choix : l’éventail des options

    , choisies par le ministère et les rectorats pour leur « opportunité pédagogique » et leur « vivier d’élèves et d’enseignants »,

    donne le tournis.

    Dans la catégorie des langues (24 rares et 12 régionales), on peut passer l’épreuve en albanais, swahili, laotien, basque, breton ou wallisien-et-futunien. En plus du surf à Bordeaux,

    les sports aussi varient selon les académies : lutte bretonne à Rennes, danse à Paris.

    Mais au jeu de la chasse aux options, le latin et le grec restent les plus profitables : alors que les autres disciplines sont créditées de coefficients 1 ou 2, les langues anciennes bénéficient d'un coefficient 3. Et, en 2013, plus de la moitié des bacheliers ont obtenu une note supérieure à 17/20 dans cette matière.

    Christel Brigaudeau

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