Alternance & écoles de commerce : une formule très économique

Face au coût élevé des formations, cette solution semble idéale : Gratuite, concrète et pro, elle prend de l’ampleur dans les grandes écoles.

Crédit photo : Iéseg
Crédit photo : Iéseg

    Face au coût élevé des formations, cette solution semble idéale : gratuite, concrète et pro, elle prend de l’ampleur dans les grandes écoles.

    Pierre est arrivé en 3e année à l’Istec. Auparavant, il a effectué trois ans en école d’ingénieurs. Davantage tenté par l’humain que par la technique, il décide de prendre une année pour réfléchir : « Je suis allé voir un coach d’orientation. Cela m’a plu, alors j’ai décidé de suivre une formation et suis devenu moi-même coach d’orientation ! » Mais cela ne durera pas : Pierre veut reprendre ses études et choisit l’Istec. « Je ne connaissais pas vraiment l’alternance, mais cela m’a semblé un système parfait pour apprendre et accumuler de l’expérience. »

    L’alternance est un cursus avantageux : elle permet une formation gratuite et rémunérée. Entre 700 et 1 100 € selon votre âge et votre niveau d’études. Le principe est simple : vous signez un contrat de travail de deux ou trois ans avec une entreprise, en parallèle de votre formation. Les rythmes peuvent être de trois jours en entreprise et deux à l’école, ou trois semaines/une semaine… Autonomie financière, responsabilités plus intéressantes que lors d’un stage… L’alternance séduit aussi par ses vertus pédagogiques : « On a le sentiment de tout de suite tirer profit de notre enseignement. Les informations se fixent mieux », estime Pierre.

    Elle conquiert toutes les filières

    Rares sont les écoles comme l’Istec qui proposent l’alternance dès la première année, mais presque toutes l’ouvrent ensuite. À l’Iéseg, ça se passe en master : « Nous avons commencé l’alternance il y a dix ans et continuons de l’ouvrir aux différentes spécialités », explique Étienne Grimonprez, directeur des programmes master de l’Iéseg. Pour lui, l’alternance répond à deux problématiques : une ouverture sociale, mais aussi « une forte demande des entreprises, qui souhaitent compter sur nos étudiants plus longtemps que deux ou trois mois, et investir en eux. » Une immersion qui permet aussi de hausser le niveau d’exigence : « Nous mettons un réseau à disposition de l’étudiant pour qu’il trouve son entreprise. Puis nous travaillons beaucoup avec elle, avec un impératif : au cours de ces deux ans, les missions doivent évoluer », précise Étienne Grimonprez. Missions qui débouchent régulièrement sur une offre de CDI.

    CHIFFRE

    + 265 % C’est la progression de l’alternance, en 15 ans, pour les diplômes de niveau I (équivalent master). (Source : Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche)

    Témoignage

    « Hyper responsable et autonome »

    Gaël Sergère Étudiant en master 2 à Montpellier Business School

    Gaël l’a choisie pour ça : « Montpellier BS est sans doute l’école n° 1 de l’alternance, exactement ce qu’il me fallait. » Il faut dire que ce cursus d’étudiant-salarié collait parfaitement à ses besoins. Après avoir intégré une première école, il signe un contrat professionnel de basketteur à Vichy (Allier) et arrête ses études. Trois ans plus tard, il souhaite se relancer dans un nouveau cursus. « Après trois ans de battement, sans expérience en entreprise, ma priorité était de travailler, de remettre un pied dans le monde professionnel et de combiner cela le mieux possible avec ma passion du sport. » Il intègre MBS et signe un contrat d’apprentissage avec Decathlon, partenaire de longue date de l’école. Très vite, il est conquis par ce système. « J’ai commencé comme assistant événementiel et, au cours de la deuxième année, j’étais responsable de tout l’événement Vitalsport à Montpellier, qui a réuni 40 000 visiteurs, le record national ! » se félicite Gaël. Depuis, il est devenu Leader Sport, comme on dit dans l’entreprise, c’est-à-dire responsable en formation, spécialisé dans les sports de glisse. Parcours, développement des compétences et bien-être des équipes sont ses préoccupations quotidiennes. «  Entre ma conseillère à MBS et mon entreprise, j’ai le sentiment d’être bien entouré, tout en étant hyper responsable et autonome », se réjouit Gaël, qui a déjà une idée de ce qu’il désire une fois diplômé. Et ce sera sûrement chez Decathlon.

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